Tu brûles, tu brûles

Pendant que leurs petits cousins français bravent le froid dans l'espoir de débusquer l'un des 450 lapins en chocolat dispersés dans le parc attenant au château de Thoiry, les enfants de Rosemont-Petite-Patrie se préparent à résoudre la grande question de la Chasse aux oeufs de Pâque : combien y a-t-il de cocos dans le pot ?

Le départ se fait d'une résidence privée, face au parc Molson. Une initiative individuelle ? En tout cas, bien rodée et fort populaire, si je me fie au nombre de porteurs de paniers.

L'enfant au chandail rose a bien voulu poser pour moi. Sa docilité à tenir la pose (j'avais oublié la mise-au-point) me fait prendre conscience de l'aspect vulgaire lié parfois au geste de photographier. La petite, elle, ne semble pas trop embêtée. De toute façon, elle doit attendre sa mère (ah, les mères !).

C'est parti !

Je peux bien l'écrire ici, aucun des participants à la chasse aux oeufs ne lira ce billet : jamais, enfant, on ne m'aurait traquée dans une mission aussi impossible. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. De toute façon, je suis disqualifiée d'office, pas la peine de râler...

Comme une rengaine dont on n'arrive pas à se débarrasser (toujours mièvre, pour notre malheur), le petit divertissement du parc Molson s'est incrusté en moi. Ginette, qui m'accompagne dans ma déambulation, m'invite à prendre l'apéro dans son jardin. Chouette ! Pour un moment, j'oublie l'affreux bocal de cocos. Pour un moment, seulement...

Pendant que je me recoiffe dans la salle de bains, il me vient une idée.

Pas très originale, j'en conviens, et surtout trop évidente pour que je l'énonce. Pour ce jeu, je propose de prendre comme point de départ un batracien (moins facile qu'il paraît, car il y en a deux).

D'effectuer un virage à droite, en conservant une distance d'un mètre et demi environ par rapport à ladite grenouille.

Non, ce n'est pas dans le beurrier.

Mais c'est dans le même axe. Il s'agit maintenant de descendre au jardin et de se diriger vers le garage.

Le pot à fleur ? Non, décidément : trop facile !

A ce stade, et sans trop s'éloigner, il convient de se pencher.

Manque de pot (c'est le cas de le dire) : les urnes sont vides. Mais tu brûles, tu brûles...

Et voilà !

Ose maintenant me dire, Ginette, qu'il n'y a pas (et qu'il n'y a jamais eu) d'oeuf de Pâques dans ton jardin !

Comments

[Flavie]

Merci, Sophie, pour ton commentaire. J'aurais dû indiquer le crédit photographique, voilà c'est fait.

[Ginette]

A ton manège dimanche,
j'aurais du deviner que les lapins étaient passés.

[Sophie C.]

Tu es très belle sur cette photo! C'est dans le regard de ton amie Ginette?