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Chronique d'Elle
19 juillet 2010

Weekend de filles

L'homme parti, les filles dansent ! À peine rentrée de Madrid où Patrice poursuit ses vacances, Chloé refait sa valise. La mienne est prête depuis deux jours. Je suis excitée comme une puce. Ce weekend de filles, je l'attends depuis tellement longtemps ! J'ai réservé pour l'occasion une chambre au Chat botté, le meilleur gîte de North Hatley. Plage privée, canot, pédalo, petits déjeuners gastronomiques sur la véranda aux voilages blancs. La totale.

Notre chambre - lit et oreillers de plumes, bien entendu.

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Petites retouches avant de sortir. Le plaisir d'être entre filles, pas de mec pour nous bousculer...

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Un coup d'oeil en passant aux coins repas. S'il pleut, ce sera la salle à manger, sinon la véranda. Mais il ne pleuvra pas, les nuages sont fluides.

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Fripon, le chien de notre hôtesse, aimerait bien nous accompagner. Trop vieux, le pauvre.

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North Hatley est grand comme ma poche. Mis à part les gîtes, hôtels et restaurants, on fait le tour de la Main en trois enjambées. Deux boutiques, une galerie d'art naïf, une vieille épicerie mal retapée, un brocanteur, un café internet qui vend les fameuses glaces Bilboquet et - quand le frigo n'est pas en panne comme aujourd'hui - d'excellentes tartes salées. On se contentera d'un café.

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Photo Panoramio

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Pourquoi le lac Massawippi ?

Que je vous dise (Duras dixit). C'est le lieu où sont ancrés les meilleurs souvenirs de mon enfance. La première fois qu'il m'est apparu, émergeant d'un boisé touffu, le soleil s'y couchait. Très loin de la route, à peine visible. Éblouissant. Je l'ai aimé tout de suite. Un coup de foudre. Le même emballement, plus tard, pour l'ancienne gare transformée en chalet où j'allais vivre le reste de l'été.

« Massawippi », dans la langue Abénaquise, signifie « eaux profondes ». Les Amérindiens y avaient établi leurs campements parce que le poisson était abondant et le lac, entouré de montagnes, facilement navigable. On y pêche toujours la truite, mais la prolifération des moules zébrées menace la qualité de l'eau. Les résidents de la région, heureusement, se sont dotés d'une association pour la protection du lac Massawippi. Il est interdit de tondre les pelouses au-delà de cinq mètres des berges, les propriétaires de bateaux doivent décélérer en entrant dans la rivière. Trop peu et trop tard ? Chloé et moi regardons la nappe brillante, je lui raconte - pour la centième fois - les huîtres qui dessinaient un réseau complexe de chemins dans le sable. Je me revois, enfant : huit ans, maigrichonne, maillot en tricot de coton bleu, j'essaie d'apprendre à nager. Craintive et excitée tout à la fois. Oh happy days !

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L'après-midi s'achève comme je l'avais prédit : sans une goutte de pluie. Chloé propose qu'on prenne un vermouth « à la maison » avant d'aller souper. Une sacrée bonne idée.

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Jour deux. Au programme : petit-dej. sur la véranda, canot ou pédalo, baignade, farniente au bord de la rivière, Campari-soda (mojito pour Chloé) au Tap room du Manoir Hovey, longue marche. Après, on verra...

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Sandales

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Photo Internet

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Gloriette, gazebo et tutti quanti

Le dernier concert dans un kiosque à musique auquel j'ai assisté remonte à cinq ans. C'était à Colmar, en Alsace. Un orchestre ringard jouait un pot-pourri d'airs folkloriques, des danseurs en costumes nationaux (quelle nation ?) dansaient sans conviction. Bon, c'est du passé. Celui qui s'est installé dans la gloriette du parc Dreamland (quel beau nom) est plus enthousiaste. Tout North Hatley, on dirait, s'est déplacé pour encourager les musiciens, pique-niquer ou ne rien faire. Je clique en pensant à Doisneau - la faune humaine, sous toutes les latitudes, restera toujours «un bon sujet».

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Espadrilles

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Je ne sais pas si ce sont les flonflons, la marche, l'air (à peu près) pur, j'ai une de ces fringales. Allez, on rentre se doucher et on file au Pilsen.

Une dernière image - au sens propre - car ma pile est épuisée et je n'ai pas apporté mon rechargeur. Dommage, j'ai raté le coucher du soleil sur le lac. Bof, j'en ai tout un stock dans un coin de ma mémoire...

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Commentaires
F
est, en fait, le voilage blanc qui compose le ciel de lit. Ma photo rend mal le joli baldaquin fabriqué par Nicole, notre hôtesse. Je lis, dans Wikipédia, qu'un lit dont le ciel est tenu par quatre colonnes est un « lit à courtines ». Le nôtre était tenu au mur, en porte à faux. Nous dormions donc dans un vrai lit à baldaquin. Et tout plumes. Il me manque...
S
J'adore la photo sur fond Sienne... Elle me rappelle vaguement quelque chose, et j'imagine le sourire malicieux de ta fille derrière le drap blanc.
S
Comme la vie semble douce à North Hatley (le décor fait envie). Vive les weekends de filles! Et je vois que tu as réussi à photographier Chloé, dans toute sa discrète élégance...
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