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Chronique d'Elle
17 octobre 2010

Les leçons singulières

8 h 15 du matin. Depuis Beijing, je n'avais plus été réveillée aussi tôt par le téléphone. C'est Denis : alors, tu te lèves ? tu te recouches pas, promis ? Mon Dieu, ce qu'une mère ferait pas pour son enfant...

9 h 45, parc Lafontaine. Il pleuvote, le vent charrie les feuilles à peine tombées. Un temps frisquet, idéal pour la course - la fameuse « Classique - 10 km » à laquelle Chloé s'est inscrite et qu'elle prévoit faire en moins de 50 minutes.

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10 h 45. Troisième et dernier tour. L'enfant - du moins, je crois bien que c'est elle - vient de sortir du cadre. Trop rapide et moi trop lente.

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Zut, ce n'est pas « la mienne » (celle qui amorce le tournant est plus costaude que Chloé). Je ne sais d'ailleurs pas comment ma fille est habillée, je risque de la rater si elle arrive en peloton. 10 h 48. Elle tarde. Elle ne s'est pas blessée, j'espère. Un gamin me cache la vue, une femme crie derrière moi chaque fois qu'une coureuse se pointe. Parfait, je ne risque pas de la rater.

11 h 04. La voici, enfin. À bout de souffle, le visage rouge, l'enjambée lourde. Mon Dieu, que s'est-il passé ?

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Rien, trois fois rien. Trop de Calvados la veille, couchée à 3 heures du matin, bref un peu de fatigue. Elle a quand même atteint son objectif (49 minutes au lieu de 50). Elle rigole, moi pas. Normal, je suis la mère.

Une leçon ? Croyez-vous ? Chloé prétend que ce n'est pas la soirée précédant une course qui affecte les performances, mais celle de l'avant-veille. Mais bon, si ça peut me rassurer, elle promet de s'en tenir au vin la prochaine fois.

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Et elle rentre dormir. Patrice doit revoir les dernières corrections de son manuscrit, Denis a rendez-vous avec un de ses modèles. Me voilà larguée. C'est ça une mère...

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Il fait beau, le temps se réchauffe. Si je cliquais ?

Les leçons singulières

Les chaises disposées en demi-cercle sur le belvédère Léo-Ayotte appartiennent au deuxième volet de l'oeuvre de Michel Goulet, Les leçons singulières. On peut s'y asseoir (oui oui), tenter de lire les exemplaires du Devoir et de la Gazette déposées sous les sièges, c'est tout. En intégrant des objets du quotidien à ses installations, Goulet a voulu rapprocher le grand public de l'art contemporain. On aime ou pas. Je préfère son oeuvre scénographique mais, je l'avoue, ses chaises m'amusent.

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En guise de raccord, une dernière image du parc Lafontaine. Je parie que la coureuse écoute Anna McGarrigle...

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Ruelles

J'aime les ruelles du Plateau. En particulier celle de la rue Saint-André. L'odeur des vieux escaliers, poussiéreux et légèrement pourris, les photos du début du siècle dernier, prises à l'endroit exact où on les a enchâssées, les cartes postales montrant le parc Lafontaine au temps des promenades en canot le dimanche, les hommes en habits, les femmes en robes claires... Et puis les ballons des fêtes enfantines, les ballons si difficiles à saisir.

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Leçon singulières (1er volet), Place Roy.

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Le Plateau, toujours.

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Cette photo, prise au parc Jean-Brillant près de chez moi, me donne le tourni. L'enfant, au désespoir de son père, boudait la glissade, l'abeille sauteuse, la balançoire - elle leur préférait les feuilles sèches, friables : on peut les faire craquer, les entasser, les bouffer...

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Celle-ci (aucun rapport avec ce qui précède, je sais), j'avais envie de la faire depuis un bon moment. Alors je l'ai faite. Point.

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Commentaires
S
Ah oui, ça foisonne ce matin! Très joli, le reflet des ballons dans la flaque d'eau. Et puis, je ne connaissais pas ces photos anciennes de ce parc que j'aime tant. Enfin, merci pour les touches d'orange et de rouge, qui me manquent tant ici...
M
Un de tes meilleurs billets (ou «post», comme on dit en Anglo-France).
C
T'as bien fait de la faire, la dernière...<br /> Et les autres aussi!
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