Chez Lady Banting

Elle s'appelait Henrietta Ball. D'après la toile qui la représente au début de la quarantaine, la veuve de Frederick Banting (co-découvreur de l'insuline et prix Nobel 1923) était une femme aux traits doux, costaude et d'une beauté toute relative. Ce n'était pas une mondaine, mais une femme sérieuse. Cinq ans avant sa mort, elle dirigeait la clinique de dépistage du cancer au Women's College Hospital de Toronto. Le domaine Les Boisés Lee Farm où je séjourne appartenait à son ancêtre William Lee, riche loyaliste du nord des États-Unis qui faisait l'élevage de chevaux de course.

Les Boisés est une demeure familiale de 29 pièces à l'architecture typique des résidences cossues du 19e siècle. Le terrain, qui s'étend sur six acres, a conservé plusieurs arbres bicentenaires. J'ai découvert ce petit bijou il y a sept ans au cours d'une déambulation dans Rock Island, village frontalier aujourd'hui annexé à Stanstead. Un coup de foudre. L'envie immédiate d'y séjourner. La certitude que les petits déjeûners dans l'annexe donnant sur le jardin seraient copieux, agréables à l'oeil, que le soir venu - si j'avais de la chance - je lirais, confortablement installée dans l'ottomane de l'étage et - la cerise sur le sunday - que je dormirais dans la chambre de Lady Banting où son esprit, comme dans les mauvais romans, rôderait...

C'est presque ça, sauf qu'on m'a donné la chambre Lucy Lee dont une porte, condamnée, ouvrait autrefois sur l'escalier menant aux cuisines. Je dors dans la chambre de la bonne. Bof !

La mariée 

Cette oeuvre du sculpteur Maurice Harvey me rappelle « La Mariée » de Schagall. Elle est taillée dans un très vieil acacia.

La gloriette et le petit pont, plusieurs fois retapés, appartiennent au 19e siècle.

Le charme discret de la bourgeoisie

Comments

[M'sieur Dédé]

Un décor qui te va bien !