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Chronique d'Elle
9 octobre 2009

Girls gone wild

De tous les romans de Virginia Woolf, Les Vagues est celui qui me rebute le plus. Les longs monologues intérieurs qui en constituent le motif et que Marguerite Yourcenar associe à l'art de la fugue exigent un goût pour le lyrisme que je n'ai pas. Cinq fois abandonné, le livre attend une récidive, il me tient tête. Aujourd'hui, je fais un dernier effort.

Peu à peu la barre noire de l'horizon s'éclaircit : on eût dit que la lie s'était déposée au fond d'une vieille bouteille, laissant leur transparence aux vertes parois de verre. Tout au fond, le ciel lui aussi devint translucide comme si un blanc sédiment s'en était détaché, ou comme si le bras d'une femme couchée sous l'horizon avait soulevé une lampe...

Rien à faire. Le bât blesse, mais où ? Je vénère Virginia Woolf, j'ai lu six fois Mrs. Dalloway, trois fois La Promenade au phare. J'ai dévoré son Journal, étudié ses essais. Mais là, niet. Aucun plaisir. J'abdique. Mais je conserve le titre. Il colle tout à fait à ce cliché de 1924 intitulé, originellement, Girls gone wild. Une hérésie ? Allons donc !

GIRLS

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