Variations orange
D'abord, il vous fait sourire. Puis sa candeur vous émeut : comme il est mignon ! Je l'ai saisi en pensant à Micha(le fils de Sophie et de David) et à l'enfant que j'ai été.
L'arbre à potirons - ses fruits sont plus éphémères, hélas, que le polyéthylène dont ils sont fabriqués.
Cette fleur serait-elle immortelle ? Elle résiste depuis juilet au bioxyde de carbonne, à la poussière, aux mégots de cigarettes, à la faune humaine qui hante la Plaza Saint-Hubert.
À quelques mètres du bac à fleurs, une boutique indienne expose dans sa vitrine des tissus, des cassettes en bois sculpté, de magnifiques coussins...
Enfant, ma fille Chloé appelait cet artefact une « bonne fontaine ».
Difficile de louper ces panneaux d'un bel orange fluo !
Les bas et l'écharpe orange : un hasard ou un geste délibéré ?
Et celle-ci avec son chandail et son chemisier...
Et l'autre, avec ses baskets...
On l'appelait « la Corriveau ».
Accusée du meurtre de son deuxième marie, Marie-Josephte Corriveau (1733-1763) a d'abord été condamnée à recevoir 60 coups de fouets et à être brûlée au fer rouge. Au terme d'un second procès, où elle avoue sa culpabilité, le tribunal la condamne à être pendue... son cadavre devant ensuite être suspendu 'dans des chaînes'. L'exécution a lieu sur les Buttes-à-Neveu, près des plaines d'Abraham à Québec. Son corps est ensuite exposé dans une cage faite de chaînes et de cercles de fer. Il restera exposé à la vue des passants du 18 avril au 25 mai. Enterrée dans le cimetière derrière l'église de Lévis, la cage fut exhumée en 1840 puis vendue à l'impressiario américain Barnum qui l'exhiba à son tour dans son cirque.
Comment ne pas craquer devant cette référence à Marie-Josephte ?
Il faisait froid, hier, quand je suis rentrée chez moi. Comme j'atteignais la rue Saint-Denis, il m'a semblé entendre une longue plainte provenant des arbres. On aurait dit... mon Dieu, je n'ose y penser... Si c'était elle !